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Sénégal : Faye dénonce un parlement en « rupture » avec les aspirations populaires
Plaidant pour la prise en compte des aspirations populaires, suite au rejet de son projet de révision constitutionnelle, devant permettre «une rationalisation systématique des charges publiques », le président Bassirou Diomaye Faye peut dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 12 septembre prochain, soit après deux ans d’exercice de l’actuelle législature.
L’Assemblée nationale du Sénégal a refusé lundi de répondre favorablement à la demande du président Bassirou Diomaye Faye de supprimer le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE). La majorité parlementaire, composée de députés de l’ancienne coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY, Unis pour un même espoir), a rejeté le projet de loi par 83 voix contre 80. Cette position est contraire à la volonté de la majorité des Sénégalais exprimée lors de l’élection présidentielle du 24 mars dernier, selon le chef de l’Etat.
« Le rejet du projet de loi portant révision de la Constitution, visant la dissolution du HCCT et du CESE, renseigne à suffisance, s’il en est besoin, sur la rupture profonde entre les députés de la majorité et les aspirations populaires qui se sont massivement exprimées lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 », a déclaré mardi le président Faye dans un communiqué signé par le porte-parole de la présidence, Ousseynou Ly.
Bassirou Diomaye Faye, en poste depuis cinq mois, « prend acte de la décision des députés de la majorité et réaffirme son engagement à œuvrer pour l’expression des positions politiques plurielles, essentielles au jeu démocratique et à l’équilibre des pouvoirs ».
Toutefois, le dirigeant de 44 ans a rappelé que ce projet de loi s’inscrivait dans le cadre des « engagements fermes validés souverainement par le peuple ». La suppression de ces deux institutions, qui coûte chaque année une quinzaine de milliards de francs CFA au budget de l’Etat, allait permettre « une rationalisation systématique des charges publiques », semble-t-il regretter. Alors qu’il a la possibilité de dissoudre le parlement à partir du 12 septembre prochain, soit après deux ans d’exercice de la quatorzième législature en vue de se constituer une majorité parlementaire.
Le Président Faye a cité en exemple la récente suppression par décret de la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT), qui n’a pas nécessité de passage par l’Assemblée nationale. Malgré ce « camouflet », il promet de poursuivre la voie de la rationalisation des dépenses publiques, en droite ligne avec « la doctrine de transformation de la gouvernance publique inscrite dans le PROJET » de transformation systémique du Sénégal instauré par les nouvelles autorités.
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